Julien, Pinar et Gürkan font partie de la promo #2 du programme Tremplin. Aucun d'eux n'était prédestiné à l'agriculture, mais leur envie d'une nouvelle vie les a amenés à penser un projet qui a amené une véritable transition dans leur façons de vivre. Découvrez leur parcours !
Julien Trassard, entrepreneur agricole
Ce consultant a suivi la formation Hectar Tremplin afin que son idée d’installation en polyculture dans le Cher devienne un projet agricole durable.
C’est une histoire où se rencontrent le ciel et la terre. Julien Trassard, un consultant d’Accenture de 47 ans, accompagne la transition vers le cloud de nombreuses entreprises. Après huit années passées au Canada, c’est la nature qui l’appelle : « J’ai la volonté de lancer un projet de polyculture depuis plusieurs années, raconte-il. En février dernier, j’ai fait l’acquisition d’un terrain de 21 ha près de Vierzon que je vais transformer progressivement. D’abord avec une serre pilote dès cet été qui sera plantée en oignon, courge, radis noir…, une quinzaine d’espèces au total. » La rencontre avec Hectar paraît une évidence, lui qui suivait le développement du campus agricole avant même son ouverture. Il lui restait à concrétiser la création d’exploitation, à devenir un entrepreneur agricole…
Julien suit la première formation Hectar Tremplin avec d’autres apprenants qui amorcent comme lui un projet d’installation. « J’ai appris comment passer d’une idée à un projet agricole, jusqu’à le rendre présentable devant une banque, assure-t-il. Le rendre rentable également alors que l’agriculture en France se veut souvent patrimoniale. La démarche d’Hectar est complètement entrepreneuriale. » Business plan, forme juridique, circuits de vente…, toutes les facettes qui contribuent à la viabilité de son exploitation en polyculture sont examinées pendant les cinq semaines de mentorat. Jusqu’à établir un planning adapté. « J’ai gagné des mois de travail et de réflexion grâce à Hectar Tremplin », assure Julien Trassard qui se juge maintenant en phase avec les trois piliers de son projet agricole : « Faire de l’amélioration de rendement à partir de mes compétences en informatique tout en donnant du sens à mon activité. »
Pinar et Gürkan Tekinsen, ensemble c’est mieux
Ce couple d’entrepreneurs turcs compte lancer une production d’œufs bio dans la Manche. Le passage par Hectar Tremplin a testé, transformé et validé leur projet agricole.
De la vibrante Istanbul au vert bocage du pays de Vire, il y a des milliers de kilomètres et quelques degrés de chaleur en moins. « Le climat de la Normandie nous convient très bien, nous adorons la pluie », sourit Pinar Tekinsen, qui a convaincu son mari Gürkan et leurs deux enfants d’une aventure assez radicale : renoncer à une vie de cadres confortable dans la capitale turque pour reprendre une ferme dans la Manche et y lancer une production d’œufs bio. La création d’exploitation est validée, la ferme de 3 ha déjà acquise et sa rénovation entamée, mais le cheminement vers le bon projet agricole a pris le détour d’Hectar. « Et heureusement, se félicite Pinar. La formation Hectar Tremplin nous a réorientés d’un élevage de bœufs vers la production d’œufs. Elle nous a montrés ce qui était possible et ce qui ne l’était pas. Nous sommes des entrepreneurs mais c’est autre chose d’être des entrepreneurs agricoles, de surcroît dans un pays différent. »
Avec Hectar Tremplin, le couple, 46 et 48 ans, a testé, transformé et validé un projet complet d’entreprise. Leur mentor les fait d’emblée rencontrer Marie qui possède une exploitation dans leur secteur. Des échanges fructueux et rassurants pour solidifier un modèle économique. Pendant cinq semaines, les Tekinsen passent en revue tous les aspects d’un business plan pérenne, particulièrement celui de la commercialisation. « Gürkan ne parle pas encore bien français mais il travaille vite avec les chiffres, rigole Pinar. Hectar Tremplin nous a apportés aussi la discipline nécessaire à une installation agricole réussie. » À l’horizon 2025, toute la famille vivra dans sa ferme de la campagne normande, les enfants francophones inscrits à l’université et au lycée, les parents occupés par les poules et à vendre leurs œufs bio. Loin d’Istanbul mais armés d’un projet agricole soigneusement mûri.